Un millésime particulier
Organisée le 17 novembre, la JRE 2016 représentait à bien des égards un évènement particulier pour l’AQM.
D’abord, car l’association fêtait ses 15 ans, mais surtout parce que cette manifestation emblématique de l’association avait endossé le costume normand.
Ainsi, cette JRE avait été organisée par les deux associations normandes, l’
AQM et
MMPI.
Une fois de plus, la Région avait accepté de soutenir financièrement l’opération, marquant ainsi son soutien aux actions de l’AQM quant à la performance globale des entreprises normandes et la promotion de leurs bonnes pratiques.
Enfin, la JRE se déroulait à Caen au sein du centre de conférences du Crédit Agricole Normand, adhérent de l’AQM et partenaire de la manifestation.
Innovations
En s’appuyant sur les évaluations passées, l’AQM avait quelque peu bouleversé le programme habituel en permettant surtout aux participants d’assister aux deux tables rondes programmées le matin et en début d’après-midi.
Le conférencier était positionné alors en fin de matinée associé à la première table ronde.
Pour la première fois, la deuxième table ronde intégrait une interaction initiale avec les participants.
Enfin, l’organisation avait prévu un large temps d’échanges aussi bien sur le temps méridien autour d’un buffet ouvert à tous que dans l’espace des stands, au nombre de 22.
Les entreprises ayant participé au concours des bonnes pratiques disposaient en particulier d’un espace privilégié.
Succès d’audience
Après une année 2015 en demi-teinte, la JRE a retrouvé son audience en affichant plus de 300 inscriptions surtout composée à plus de 40% d’entreprises, un record en la matière.
La présence d’entreprises de l’ex haute Normandie a ajouté à la satisfaction des organisateurs.
Petite déception, la faible participation du monde étudiant, particulièrement fidèle à notre évènement.
En fait , la programmation un peu tardive de la JRE ( juin) n’a pas permis aux professeurs de la placer dans le parcours scolaire du premier trimestre universitaire.
On ne l’oubliera pas pour la prochaine édition.
Le paradigme de la compétitivité et du bien-être au travail

Lors de la table ronde « Comment concilier productivité et bien-être au travail ? », nous avons pu constater que cette question soulève des conceptions de vie différentes.
M. Moreau, président de Cadecap, sportif extrême et conférencier, considère que la notion de « TRAVAIL » est obsolète et que pour avoir l’engagement des salariés, il est nécessaire de leur proposer de partager une « AVENTURE ». Pour lui, la productivité ne survient que si les salariés partagent la vision de l’entreprise et s’épanouissent.
M. Jacquot, directeur de PFA, n’est pas en accord avec la notion de « BIEN-ÊTRE » et préfère parler de « SATISFACTION ». Selon les observations faites au sein du monde automobile, il

constate que la productivité est favorisée par l’implication du personnel et considère que le Lean manufacturing est un moyen de l’obtenir en s’intéressant aux conditions de travail.
Mme Richet, activatrice de l’économie collaborative et membre de « ouishare », questionne sur le mode de fonctionnement des entreprises dites « classiques » qui ne répondent plus au besoin de SENS des jeunes générations.
Ceux-ci qui n’hésitent pas à quitter leur « job » pour trouver l’entreprise qui correspond à leurs valeurs, voir à créer leur propre job.
Même si les perceptions sont différentes, le point commun pour avoir cette productivité est que l’être humain reste au cœur de l’entreprise.
Management et création de valeur

La table ronde était organisée sous forme d’un atelier participatif permettant à la salle de former deux groupes afin de travailler sur 2 objectifs de développement durable, tels que définis par le Global Compact (Pacte mondial de l’ONU pour le DD).
Le premier objectif choisi fut l’égalité entre les sexes et le deuxième ??? (je ne m’en souviens plus ; c’était le groupe animé par François).

Après des échanges entre les participants, chaque groupe a désigné deux représentants qui ont été invités à venir apporter le témoignage des groupes autour de
François Salatko (société AREDIANCE) et
Brigitte Delord (Directrice du Développement Durable de la société LEGALLAIS).
Les échanges furent enrichissants et ont permis de donner aux participants des pistes intéressantes pour la mise en place d’une politique de responsabilité sociétale.
Pour 2030, le Global Compact a défini 17 objectifs afin d’inciter les entreprises, les organisations et les Etats à travailler de concert pour diminuer la pauvreté, favoriser l’égalité, la justice et la paix tout en protégeant l’environnement.
http://www.undp.org/content/undp/fr/home/sustainable-development-goals.html
A la fin de cette deuxième table ronde, 4 entreprises normandes ont reçu pour la première fois leur diplôme attestant leur niveau de maturité selon notre outil RSE REXCELYS.
Feu d’artifice de …bonnes pratiques
Le concours des Bonnes pratiques de l’AQM n’est plus à présenter. En place depuis plus d’une dizaine d’année, sa simplicité permet aux entreprises de toutes tailles et de tous horizons de concourir pour valoriser leurs initiatives, leur savoir-faire.
Le millésime 2

016 s’est avéré très riche en quantité (56 dossiers venant de 36 entreprises de la grande Normandie) et qualité.
Le jury a donc eu bien du mal à en dégager les dix meilleures partagées entre grandes et petites entreprises (CF site internet de l’AQM). Les dix entreprises nominées ont eu l’occasion sur scène d’expliquer leurs pratiques innovantes, le prix du jury revenant à l’APAJH, structure employant du personnel handicapé qui a mis en œuvre des processus de production impliquant le personnel.
Un premier bilan
L’
AQM et
MMPI se réjouissent du succès de sa manifestation qui se positionne t

oujours comme un évènement incontournable de la vie socioéconomique régionale.
Cela les encourage dans sa mission de mettre leurs moyens et surtout leurs compétences de leurs acteurs au service des entreprises normandes pour leur assurer la meilleure compétitivité.
Dans ses conclusions, le président
Xavier Rozé s’est félicité du succès de cette JRE 2016 en saluant
« …. La remarquable mobilisation des bénévoles de l’association…. ».
« Ce succès nous conforte dans notre volonté de redonner du souffle à l’AQM …. » a-t-il conclu en évoquant sa volonté d’un rapprochement rapide avec MMPI pour une structure normande très opérationnelle.
Tout en rappelant le soutien qu’apporte la Région à notre association,
Jean Marie Bernard, représentant le Président
Hervé Morin, n’a pas manqué de rappeler effectivement l’importance qu’attachait cette dernière à faire de la Normandie un bassin économique concurrentiel.
Quant aux participants, leur évaluation se situe à 8.6/10 le matin et 8 l’après-midi.
Les organisateurs ne manqueront pas de prendre en compte les nombreuses remarques et suggestions pour encore améliorer la qualité de notre JRE.
Rexcelys : la consécration
Notre JRE a été l’occasion de la signature de la convention qui lie l’AQM, l’AFQP Ile de France t l’AFQP nationale quant à l’outil d’autodiagnostic REXCELYS.
En accueillant
Pierre
Giraud, président de l’AFQP
et Patrick Montgillon, président de l’AFQP Ile de France, Xavier Rozé n’a pas manqué de rappeler la grande expérience acquise par l’AQM quant aux démarches de développement durable adaptées aux PME/TPE.
Cela concrétise un travail entrepris il y a plus de 10 ans au travers d'opérations collectives de Développement Durable Régional soutenues par le Conseil Régional de Basse-Normandie et l'Etat, par l'intermédiaire de la Direccte pour aboutir à la réalisation

d’un outil d’auto diagnostic le RSD2, qui deviendra désormais REXCELYS au plan national.
« Cette signature nous permet de donner une reconnaissance nationale aux diplômes que nous remettrons à 4 entreprises normandes cet après-midi » a-t-il souligné.
Après la cérémonie des signatures, le président
Girault
a surtout salué l’initiative régionale en se félicitant de la voir obtenir une consécration nationale
« Un exemple à suivre pour les autres associations régionales » a-t-il conclu
Il conviendra d’associer à ce succès
François
Salatko (AQM) et Gérard Capelli (AFQP Ile de France) d
ont le remarquable travail de compilation a pu aboutir à cet outil performant de portée nationale.
« Je suis PMiste »

Notre conférencier
Olivier
Torrès –qui fit une partie de se
s études à l’IAE de Caen-a tenu en haleine un auditoire conquis par ses talents oratoires mais aussi par ce thème, rarement abordé, de la santé des dirigeants.
Mais, au-delà de ce sujet, c’est surtout de la PME dont il a été question
« …… la grande oubliée de la république ».
Et pourtant
« …les PME sont partout, sauf dans les livres et la théorie » a-t-il déploré en fustigeant la représentation monolithique de l’économie.
« Dans ce domaine, nous vivons le principe de Gulliver….la PME n’est pas une grande entreprise…en plus petit » reprenant en cela l’approche de l’économiste
Pierre André Julien (1).
« je n’ai pas le temps d’être malade… »
Cette phrase sibylline peut résumer la problématique de santé du dirigeant de PME et les pathologies associées dont les causes se regroupent ainsi :
- La permanence du stress
- La surcharge de travail
- l’incertitude
- La solitude, la plus insidieuse
Optimisme
Olivier Torrès dégage cependant des aspects positifs dans la vie du dirigeant qu’il qualifie de
« salutogènes »
« Le dirigeant est placé dans un mode de contrainte choisie et maitre de son destin » ajoute-t-il.
Non seulement ce chef d’entreprise est endurant, mais il possède l’instinct du rebond après un échec.
Enfin, son optimisme
« non anxiogène » le fait vire in fine plus longtemps.

Olivier
Torres a créé l’
observatoire AMAROK dédié à ce thème .
(1)
Les grands auteurs en entrepreneuriat et PME,
09/03/2017