 L’entreprise apprenante « pour les nuls » Aline Scouarnec, (photo) professeur à l’IAE a d’abord retracé l’historique de ce concept qui trouve ses racines très anciennes (moyen âge), mais, plus récemment dans le monde économique anglo-saxon (Learning organisations) à la fin des années 80 et dans les années 90 sous l’impulsion de M.Garvin et Peter Senge . L’entreprise du 4ème type s’éloigne du modèle du 20ème siècle socialisant pour remettre la valorisation de l’individu au centre de la collectivité. « Une organisation apprenante est composée d’individus qui apprennent ensemble » « Il s’agit de rendre l’entreprise plus « agile » dans un environnement « mouvant » » a t’elle précisé Les mots clés redeviennent relation humaine, réseau. Loin de parler de référentiel, on peut évoquer 11 critères qui président à l’organisation apprenante où l’on parle d’apprentissage, de responsabilisation, d’échanges internes, d’auto développement dans une approche participative Dans ces conditions, la mission de l’éducation nationale n’est plus seulement de transférer un savoir mais de procurer une véritable « employabilité » à l’individu. Un vaste chantier à méditer. Les « Monsieur Jourdain » de l’organisation apprenante Tour a tour, l’association CROP (Centre de ressource de l’Ouie et la Parole) puis le Lycée Grignard ont montré comment l’un de leur projet s’intégrait dans une démarche d’organisation apprenante. Le projet de réorganisation du CROP a conduit à élaborer un référentiel « métiers » développant ainsi un nouveau capital humain et collectif. Le projet de tutorat du Lycée Grignard a permis de décloisonner les pratiques scolaires. Il en ressort la vertu de la réponse collective comparée à une pratique individualiste. Des outils pour agir Il peu être un peu provocateur de proposer des référentiels « qualité », a priori très formels et donc rigides, pour une organisation apprenante, mais il est pertinent d’utiliser les concepts classiques de ces référentiels «Les démarches qualité peuvent apporter un cadre rassurant» a précisé Paul Quénet, bien conscient que l’approche « organisation apprenante » est loin de la maturité qui peut conduire à une norme ou un référentiel. De là à réfléchir à un cadre plus formel plus modeste mais plus opérationnel et spécifique à chaque organisation « à partir de critères factuels et des critères d’opinion ». |