Dans le cadre de ses petits déjeuners thématiques, l’ARACT proposait le 18 juin dernier une réflexion sur la problématique de la Qualité de vie au Travail (QVT) au regard de la performance de l’entreprise.
De quoi parle-t-on ?

La recherche de la meilleure synergie entre la motivation et l’intérêt du salarié et la performance de l’entreprise n’est pas nouvelle mais elle s’inscrit désormais dans une loi.
Cette dernière dite loi
Rebsamen de 2015 et l’ANI de 2013 sur la Qualité de Vie au Travail ont amené les entreprises à négocier un accord unique pour l’amélioration de la QVT.
L’accord interprofessionnel de 2013 donnait déjà une définition de cette QVT
« Les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail et leur capacité à s’exprimer et à agir sur le contenu de celui-ci déterminent la perception de la qualité de vie au travail qui en résulte »
Un véritable processus
Afin de mettre en place une véritable QVT, l’ARACT préconise la construction d’un véritable processus qui s’appuie sur 3 piliers en cohérence avec le déploiement de la RSE dans l’entreprise.
On y parle d’ailleurs de
performance globale.

Ce processus, pas à pas, s’apparente à l’inévitable PDCA où la première étape comportera une implication formelle de la Direction.
Il s’agira aussi de bien cadrer à priori la démarche pour éviter toute incompréhension et dérive du processus.
La
participation active des salariés est essentielle au succès de ce dernier tout autant que les autres parties prenantes comme les instances représentatives telles que le Comité Social Economique (CSE) (anciennement CHSCT)
Il n’existe
pas de méthode unique mais différents pistes à développer pour penser ensemble performance et conditions de travail.
Au-delà du « gadget »
Le piège habituel de ce type de démarche est le décalage entre la communication de l’entreprise et le ressenti des salariés : on parlera de
« QVT washing ».

A ce titre, la création d’un poste de
Chief Happiness Officer peut s’avérer contreproductive voire provocatrice.
La mise à disposition d’un babyfoot, aussi louable soit elle, ne suffira pas à rendre les collaborateurs heureux dans le cadre de leur travail.
On rappellera aussi que avant de se lancer dans la QVT, l’entreprise devra respecter toutes les lois et directives en vigueur quant aux conditions de travail.
. Les référentiels OHSAS 18001 et ISO 45000 sont aussi là pour conforter la démarche.
Des indicateurs pertinents

L’efficacité du dispositif ne se fera que si l’on dispose d’indicateurs pertinents. Comme toujours en matière de motivation du personnel, le niveau d’
absentéisme et de
turn-over seront en première ligne, accompagné par celui des
TMS et
RPS.
Ces paramètres auront inévitablement un impact sur la productivité et l’efficience de l’entreprise et, in fine, ses performances économiques et la satisfaction de ses clients
Epilogue
La mise en place de la QVT représente un bouleversement dans le management de l’entreprise du 21eme siècle.
C’est une démarche qui s’inscrit dans une dynamique itérative de la vie de cette dernière.
Ce n’est pas un nouveau thème qui se superpose aux autres démarches mais une nouvelle approche du changement qui doit mobiliser toute l’entreprise.
28/06/2019