
Le cercle Global Compact de Normandie – dont l’ambassadeur normand est l’entreprise Legallais - tenait sa réunion de travail le 5 février dernier au siège du Crédit agricole Normand à Caen.
Le thème retenu en était la QVT,
Qualité de Vie au Travail. Il n’est pas explicitement évoqué » dans les ODD, tant il existe de disparité sur notre globe, mais, il fait partie de l’ODD 8, décliné dans sa dimension vers les pays développés.
De quoi parle-t-on ?
L’accord national interprofessionnel signé en 2013 donne de la QVT la définition consensuelle suivante
« Les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail et leur capacité à s’exprimer et à agir sur le contenu de celui-ci déterminent la perception de la qualité de vie au travail »
On dira plus concrètement que, la QVT désigne les actions qui permettent de concilier à la fois les améliorations des conditions de travail et le maintien des performances des entreprises.
On y retrouve alors deux des composantes du triangle vertueux du développement durable, « social » et «économique », on parlera alors de performance globale, terminologie chère à l’AQM dans sa démarche RSE «REXCELYS ».
Gilles Picard, au nom de l’ARACT Normandie était bien placé pour faire partager la longue expérience de son organisme en termes de conditions de travail.
Il reconnait que le concept de QVT n’est guère abordé par le monde de l’entreprise
« nous ne sommes guères sollicités sur le sujet »
« L’approche QVT est très protéiforme comme le montre le diagramme, le travail se plaçant au cœur du dispositif » ajoute t’il
Il s’agit effectivement de parler du travail pour agir dans le cadre d’une démarche long terme.
Elle doit mobiliser toute l’entreprise, en premier lieu la direction avec en arrière-plan la question essentielle de la qualité du travail « bien faire = bien être »
« Elle s’inscrit dans la vie de l’entreprise mais ne se surajoute pas aux préoccupations actuelles ou à venir, elle s’y intègre » précise-t-il en insistant sur l’importance d’y associer très en amont les salariés.
L’ARACT propose différents
dispositifs d’accompagnement à la mise en œuvre de cette QVT.
Quelques bonnes pratiques

Dans le cadre d’un accord national, la CréditAgricole a déployé auprès de ses agences une méthode d’analyse des conditions de travail.
« Il s’agit de partir des situations de travail pour comprendre le travail réel et ses variables, et ainsi pouvoir trouver des solutions adaptées aux situations concrètes » souligne Emmanuelle Rodriguez-Rouault, RH de l’entreprise normande.
Parmi les retombées sihgnicative de cette analyse, sont citées :
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La gestion des incivilités
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La prévention des TMS
Le Cercle Normand accueillait aussi l’ambassadrice « Côte d’Azur » du Global Compact, en l’occurrence
Odile Collin de la société « Resistex ».

La réflexion d’un groupe de 45 entreprises apporte une vision globale des enjeux de la QVT.
« Les conditions de réussite d’une démarche QVT reposent une fois de plus sur un engagement exemplaire des dirigeants » dit-elle.
De nombreux autres facteurs conditionnent ce succès tels que la résistance au changement de toutes les parties prenantes devant cette démarche participative quelque peu innovante.
La position des partenaires sociaux, habitués aux seuls processus de négociation, est à ce titre délicat
Enfin
« La démarche ne doit pas être déconnectée des projets stratégiques de l’entreprise » ajoute-t-elle en soulignant que l’entreprise doit s’assurer qu’elle est en mesure de mettre en œuvre les actions décidées.
L’entreprise Legallais a pour sa part abordé un thème spécifique, celui du travail et du handicap.
Il a été valorisé l’attachement particulier de l’entreprise à
l’aménagement des postes de travail selon le handicap et plus originalement la mise à disposition d’un interprète en langage de signes pour les salariés mal entendant.
« Cela permet d’exploiter pleinement ses compétences et d’éviter un isolement qui conduit à de la souffrance au travail » a conclu l’intervenant
Le support de l’activité physique

Quentin Hurel, conseiller technique à la
Fédération Française du Sport en Entreprise est venu témoigner de l’initiative originale mise en place à Colombelles,
la Plat’forme.
Occasion de rappeler les bienfaits de l’activité physique des salariés sur leur bien-être au travail.
«Elle est un élément incontournable de la démarche QVT » a insisté Quentin Hurel.
L’AQM et la QVT

Pionnière en matière de RSE, l’AQM a de longue date intégré les conditions de travail dans ses modèles d’accompagnement comme REXCELYS à ce jour.
Ainsi, en juin 2013, l’AQM s’associait déjà à l’ARACT pour un forum
« Les conditions de travail au cœur du Développement Durable » qui rapprochait ainsi les conditions de travail du développement durable, devenu RSE lorsqu’il concerne les entreprises.
«Nous proposons d’ouvrir une rubrique « conditions de travail » dans notre concours des bonnes pratiques » déclarait notre président d’alors,
Stéphane Bouyeure alors que
Christian Van Puyvelde, au nom de la DIRECCTE, affirmait que l’humain était inévitablement au centre du processus
«… bien au-delà de la stricte réglementation sociale..»
Epilogue

Cette 3ème réunion du cercle Global Compact de Normandie a conforté la valeur de cet espace d’échanges quant à la Responsabilité Sociétale de l’entreprise (RSE).
Au nom de la société ambassadrice normande Legallais,
Philippe Nanternoz , Directeur général et
Brigitte Delord, Directrice RSE s’en sont félicités en insistant sur l’importance d’y évoquer aussi bien les succès que les échecs, source précieuse de progrès.
Jean-Michel GERGELY, Directeur Général Adjoint du Crédit Agricole s’est associé à ces propos.
Les représentants nationaux de Global Compact ont rappelé l’agenda fourni de ce dernier en 2020 avec :
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Le salon «produrable» le 28 avril
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l’assemblée générale le 25 mai
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Les 20 ans du Global Compact les 15 et 16 juin …à New York

Le Cercle Normand se réunira en juin 2020 chez NUTRISET.
07/03/2020